
A une époque où le poney était
considéré comme le compagnon de jeux des enfants,
et surtout pas une monture convenable pour l'équitation académique,
j'ai eu envie, parce que j'en avais le pressentiment, de prouver
le contraire.
Je me suis donc installé, avec quelques poneys,
mon enthousiasme, et quelques enfants entraînés par
mon dynamisme, et confiants dans les résultats que je leur
laissais entrevoir.
Je
ne partais pas à l'aveuglette, j'avais souvent réfléchi
au problème, et pensais que la petite taille de ces animaux
joueurs, devait rassurer leurs jeunes cavaliers, et qu'en travaillant
de façon sérieuse et rationnelle nous devions obtenir
des résultats étonnants.
J'ai donc travaillé très fort dans
ce sens, avec des objectifs précis et un désir certain
de privilégier les races françaises. Il m'a fallu
pour cela :
- tester toutes les races de poneys pour retenir
celles qui correspondaient à nos besoins. Pas vicieux, et
pouvant être utilisés tant par les débutants
que les confirmés.
- D'autres un peu plus vifs destinés à mes jeunes
désireux de sortir en concours
Nous avons donc tous ensemble travaillé avec
les différentes races, et j'en ai déduit les qualités
et défauts de chacun.
a) Races françaises
Le Mérens : poney de
l'Ariège, très bien pour les débutants et l'attelage,
mais manque de sang pour la compétition d'obstacle
Le Landais : la race française la plus performante
tant au point de vue de la compétition que de la randonnée,
par contre un peu petit pour démarrer les adultes.
Le Pottok : je me suis particulièrement attaché
à ces poneys. J'ai été le premier à
qualifier un Pottok pour les championnats de France (Voyou était
son nom) et je les ai présenté aussi bien au salon
du cheval, qu'à celui de l'agriculture et au salon de l'enfance.
b) Races étrangères
Comme pour les poneys français, chaque race
a ses avantages et ses inconvénients. Par exemple :
Poney Welsh : très bon pour les compétitions,
par contre je l'exclurais pour les débutants ; c'est un très
bel animal, mais il a trop de sang
Haflingers : très bon pour l'attelage- très
vifs au départ, ensuite manquant de sang ce qui ne favorise
pas la confiance du cavalier débutant, à l'obstacle.
C'est pourquoi je me suis personnellement fixé
plusieurs objectifs pour :
· développer la compétition
· trouver une cavalerie adaptée, d'où la recherche
de poneys de compétition
· travail régulier de ma part, avec la concertation
de mon personnel (moniteur, stagiaires ou instructeurs)
· Sélection rigoureuse des poneys
· Et enfin beaucoup de travail, de rigueur, une bonne progression
dans l'instruction
Pour ce qui est des résultats, il est évident
qu'une grande rigueur est nécessaire.
a) travail approprié : longe, trotting (surtout
pour le CCE) travail en fonction du poney (trop vif ou manquant
de sang) ou en fonction du cavalier.
b) Une fois par semaine les chevaux sont tournés en liberté,
à l'obstacle. Selon leur manque d'impulsion ou de respect
sur les barres, j'utilise régulièrement un enrênement
approprié en fonction du cheval ou du poney. Tout ceci est
un travail technique mais la chose la plus importante est la MOTIVATION.
En 1988, compte tenu de mes compétences et
de mes résultats en concours, je fus sélectionné
pour organiser chez moi, les championnats du monde universitaires
de dressage et d'obstacle. 10 nations y étaient représentées
; Allemagne, France, Suède, Luxembourg, Belgique, Espagne,
Portugal, Pays-Bas, Italie, Cameroun etc
La grande variété de mes activités
me permet de répondre à chaque demande, et mon expérience,
m'a permis d'en vivre une autre, tout aussi intéressante
:
J'ai été pendant deux ans président de la commission
sportive au sein du Poney Club de France, et ai été
de ce fait, amené à participer à l'élaboration
de la plupart des règlements.
QUELQUES RESULTATS
Philippe Couthier:
Il a eu de nombreux classements en C.S.O. (Concours
de sauts d'obstacles) et C.C.E. (Concours Complet d'équitation)
C.S.O.
Il a beaucoup sorti des jeunes chevaux dans les compétitions
réservées à leur catégorie (4.5.6 ans),
particulièrement difficiles, cela se comprend, tant en C.S.O.
qu'en C.C.E.. Ces épreuves lui ont permis d'être présent
au classement, dans les toutes premières places. Tant à
Barbizon, qu'Evreux, Biarritz etc
..
- Championnat de France 2ème catégorie
- Grand Prix B1 (notamment)

C.C.E.
C'est une discipline qu'il affectionne particulièrement,
comme son nom l'indique, elle est complète et nécessite
de la part du cavalier une aptitude de bon niveau tout en dressage,
qu'obstacle, cross, steeple - routier. Elle exige de lui, une préparation
(entraînement) bien dosée et variée pour le
cavalier et son cheval, un profond respect de l'un pour l'autre,
une complicité et confiance totale de l'un en l'autre. Des
liens très profonds se créent entre les deux. Il a
eu de nombreux classements, dont, entre autres:
* en 1976 : Qualifié pour le championnat interligue
de Pompadour ( classé 4ème )
* à Craon : classé 4ème en 4 bis
* à Compiègne : 6ème et 5ème série
Ses élèves:
Le Centre Equestre/Poney-Club des Bréviaires
s'est illustré dans beaucoup de compétitions :
Poneys B C D : entre 800 et 1000 classements puis
2 titres de champion de France
(C.S.O.), le dernier en 1983 en catégorie C (Mle Piau)
b) Poneys A : 10ème en championnat de France

Poney POTTOK : Vice champion de France CCE : Iago
monté par Alexandre Boudarel
Poney D : 2 cavaliers sur 4 dans l'équipe
de France C.S.O. par équipe
(Karine Balayre, et Sebastien Le Louarn )
2ème de la coupe des Nation à Verone et à Brabstat
(Allemagne)
Certains se classaient dans les 2 disciplines
- ainsi : Corinne Chabillant, sélectionnée pour le
CCE international de Saumur, fut aussi classée (10ème)
au Championnat de France C.S.O., ce qui prouve la diversité
de l'entraînement.
Un ancien élève Christophe Escande fut Champion de
France 2ème catégorie en C.S.O. chevaux.
Frédérique Foucault fut sélectionnée,
avec l'ancien cheval de Philippe Couthier, ESCO DU MARIVAL, pour
le championnat d'Europe junior en CCE.
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